L’impartition est une technique de coopération entre entreprises, par laquelle l’une d’elles confie à des tiers la réalisation d’une partie de son cycle d’exploitation. Elle retient la solution de faire faire au lieu de fabriquer elle-même. Les différentes techniques d’impartition sont la sous-traitance, la franchise, la concession, la licence d’exploitation. Cela prend de plus en plus d’ampleur dans les pays francophones. Cette tendance d’impartir des activités d’un service touche de nos jours tous les domaines.
Des finances à la programmation de systèmes informatiques, en passant par les services d’ingénierie, les entreprises trouvent de plus en plus d’avantages à externaliser la conception, la logistique, la création architecturale ou le design graphique. Si l’Internet à booster les capacités d’innovation et de créativité , elle offre aussi les possibilités d’offshoring du secteur multimédia, ou encore du marketing et de la publicité.
Des professions libérales aux grandes entreprises, tous y voient dans ce management stratégique d’énormes avantages. Selon les experts de CANSIM, le marché de l’impartition touchera tous les domaines de l’industrie de l’informatique dans les années à venir. En 2015, près de 866 000 Canadiens travaillaient dans les services professionnels scientifiques et techniques impartis. Ceux qui représentent environ 88,5 milliards de dollars du PIB national[1]. Les revenus associés au service d’impartition, d’intégration et de consultation informatique devraient atteindre 22 $ milliards, en 2019. Cette projection repose sur un taux annuel de croissance de 13%. Les revenus d’impartition représenteraient environ 47% des prévisions globales du marché, soit 37% pour les services de gestion de centres de traitement et 10% pour l’impartition du développement et de l’entretien des applications.
L’impartition de services digitaux dans les pays francophones.
En observant cette pratique sous l’angle du développement économique d’un pays, la sous-traitance est à encourager sans réserve parce qu’elle multiplie les occasions d’emploi et démultiplie les opportunités de croissances des entreprises. Elles est aussi un tremplin et un faire-valoir pour les petites et jeunes entreprises innovatrices et peut conduire à créer des emplois si le recours se situe dans la même zone géographique étudiée.
Vue du côté de l’entreprise cliente, l’outsourcing est, à première vue, le choix idéal. Les entreprises privées spécialisées dans l’offre de conception et de mise en place de services électronique font, la plupart du temps, un travail d’expert irremplaçable. Il y a, cependant , des avantages et des inconvénients à recourir à la sous-traitance pour gérer les défis de la virtualisation. Dans ce sens, le recours à ce moyen doit être bien cadré par une analyse objective du contexte dans lequel s’inscrit cette solution . Par exemple dans le domaine de la gestion de la relation client, on retrouvera un propos analogue quand on abordera la question du choix d’un progiciel. Comme souvent dans le constat empirique des avantages et des inconvénients d’une solution, il y a symétrie et il y a aussi retournement de situation. Le recours à la sous-traitance est donc une décision de gestion complexe qui mérite une réflexion approfondie afin de trouver le meilleur partenaire pour votre entreprise.